Au Domaine de Vizille, bientôt un restaurant...

Longtemps cet ancien moulin situé à droite de l’entrée du Domaine de Vizille aura tout juste attiré l’œil des promeneurs avec sa belle roue à aubes restaurée en 2016, unique témoin du passé industriel de ce site historique très fréquenté (870 000 visiteurs par an). Pendant trois cent ans, jusqu’au XIXe siècle, ses propriétaires ont en effet utilisé la force de l’eau, en abondance sur le site, pour faire fonctionner des forges, des scieries, des papeteries ou, comme dans cet ancien moulin bâti par Adolphe-Joseph-Scipion Perier, une manufacture d’indienne (impression sur cotonnades). C’est dans ce lieu classé aux Monuments Historiques (depuis 1989) que le Département de l’Isère, propriétaire du domaine depuis 1973, a choisi d’implanter un restaurant, Le Floréal.

Toiture refaite, charpente restaurée, réfection des sols et des menuiseries... Son lourd chantier de rénovation (1,8 M€) confié aux agences Domino Architectes (Fabien Morel, Stéphane Hesse) de Vizille et Bruno Morel de Lyon vient de s’achever. Débarrassé de ses anciens enduits, le bâtiment a même retrouvé l’encadrement en pierre de ses ouvertures.

Ouverture 7 jours sur 7 pendant l'été

Désormais bordé d’une large terrasse avec vue sur le château et son magnifique parc, le voilà fin prêt à entamer sa nouvelle vie, confiée par le Département (sur appel d’offres fin 2018) à la restauratrice Chrystèle Todeschini installée jusqu’en décembre 2020 dans le kiosque de la place du château («La Révolution des friandises »). Depuis de longs mois, la Vizilloise prépare cette ouverture avec le Département, chinant avec son accord quelques beaux meubles dans les réserves du Château pour donner du cachet à l’établissement. Et son équipe, dirigée en cuisine par la cheffe Léa Lang et en salle par Cédric Garcia-Lopez est également fin prête à servir, en terrasse (120 couverts) ou dans ces deux salles (70 couverts) salades, gratins de ravioles, oreilles d’âne, tartines chaudes et autres spécialités locales proposées à toute heure jusqu’à 18 heures. « 7 jours/7 en juin, juillet et août l’été », précise Chrystèle Todeschini, impatiente d’obtenir, comme tous les restaurateurs français, l’autorisation d’ouvrir son établissement. Plus impatiente encore même, car « Floréal », le 8e mois du calendrier révolutionnaire démarre le 20 avril !